kw017

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Alors au début j'ai été un peu sceptique, un skeud de rap qui parle que de religion ça risque De tourner en rond. Mais quand on n'y réfléchit un peu avec toutes les horreurs commises dans l'histoire, tous les récits à la con multiplié par le nombre de religions existantes, ça fait de quoi tenir la causette. En fait il s'agit d'un side-project de FLOKON et PILOOPHAZ qui avait déjà abordé pas mal de fois cette thématique. On reconnaît bien la patte de ce dernier, ces instrus sombres avec les textes dans la même veine avec cette manière de rapper bien énergique qui fait que cela ne tombe pas dans le pathos. Il y a des morceaux lents et d'autre plus rentre dedans au niveau du tempo, je dois vous confier que les seconds ont le plus retenu mon attention. Faut un peu de temps pour apprivoiser le potiron de plastique comme tout bon disque de hip-hop. L'ambiance est lourde, oppressante, … Je ne suis pas sûr d'arriver à trouver le bon adjectif, ça me fait penser à une cérémonie profane au fin fond d'une crypte. Peut-être un peu mystique ? Certainement ! Alors ça y va à grands coups de scratch et de samples. Il y a vraiment un super boulot sur l'atmosphère, sur scène les bonhommes ont pour coutume de se présenter dans de grandes robes noires avec des capuches pointues descendant sur les yeux. La mort ! J'ai d'ailleurs un peu de mal avec le délire sexuelo-mortifère qui a donné son titre à l'album, par contre quelques pistes plus loin il y a un titre qui parle de l'angoisse qui a poussé les humains à s'ériger des dogmes pour expliquer leur vie et aussi du fait de vivre sans ces réponses préfabriquées en question existentielle, celui-là m'a beaucoup plus (le marchand de sable). Je trouve qu'il résonne comme une note d'espoir invincible dans toute cette noirceur, un peu à la manière du titre " sans redition" sur le dernier album de banlieue rouge. Je ne pouvais pas non plus être insensible aux déclarations de guerre contre les prêcheurs d'ignorance. Et en plus le vocabulaire et de sortie, tient vous savez ce que c'est que la loi du talion, les gars ont dû en lire des livres pour connaître autant de références théologiques, il y a même des trucs que j'ai pas réussis à trouver dans le dico. Bon après c'est vrai que l'on peut être plus ou moins réceptif à ce disque, mais je vous conseille d'essayer. Une pensée pour la personne qui s'est tapée à coudre les pochettes en toile de jute, la présentation est bien réussie. [NEVER KNOW # 0]

Golem of Flesh est un projet développé par Alan Piloophaz et un pote à lui (est ce Eciton Khan, ou Zija ? Allez savoir, ils ont autant de pseudo que de maquettes et de disques !). Hip hop donc, mais résolument anticlérical et uniquement dirigé vers la religion… Les lyrics sont bien foutus, abordent différents aspects et ne cèdent jamais à la facilité. Au niveau du rythme et du flow, c'est là aussi à la hauteur de nos espérances. Les 13 titres sont musicalement très cohérents et collent parfaitement aux paroles, ce qui rend le tout peut être un chouia monotone au bout d'un moment (je dis ça pour chipoter). Il y a aussi un petit côté oldschool pas dégueulasse (par moment on dirait du Assassin du tout début) servi par une prod bien propre ! Ca devrait finir de vous motiver à investir dans ce disque qui existe dans une version «normale» et une version «luxe» (?) présentée dans une toile de jute sérigraphiée avec un bout de ficelle pour tenir le tout. On a définitivement là la pochette la plus reulou à ranger de l'année, et je ne mentionne même pas que la mienne se découd et me fout des saloperies partout. On retrouve les labels habituels unis une fois de plus : Maloka, les Créations du Crâne, Kawaii records et Fight for your Minds. (M) [http://apfdiy.free.fr]

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GOLEM OF FLESH: les charpentiers - CD

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