Chroniques!
Tu veux pas rigoler toi ? Si ? Alors commençons par Thrashington D.C., groupe de Brest plus
hxc que toi et qui arrive en second sur ce split cd. Je retranscris le plus fidèlement
possible leur entrée en matière en piste 8, en n’oubliant pas que ça pourrait très bien être
du premier degré : “Dans le hardcore, t’as un groupe qui s’appelle 7 Seconds qui que c’est
(say ?) “I am gonna stay young until I die” [il traduit] “Je resterai jeune que jusqu’à la
more” et c’est un état d’esprit dans dans lequel que je me retrouve vraiment quoi.” Yep.
C’est parti, pa-poum pa-poum, hardcore de jeune école pas spécialement mauvais, pas
spécialement bon non plus. Disons pour être gentil que la voix ultra aiguë est un peu à la
ramasse... Troisième intermède, je vous épargne le deuxième: “T’as un truc ou t’as vraiment
la niaque [il tousse] où les mecs ils sont à fond dedans quoi [il tousse] tu vois, t’as
juste à regarder la photo de D.Y.S. quoi, je sais pas tu vois une photo comme ça tu te dis
ouais, ça c’est du hardcore, ça les mecs ils sont à fond dedans quoi. Tu regardes derrière
c’est pareil quoi. Tu vois, ça c’est un concert de hardcore.” Ok. Thrashington D.C. c'est un
groupe de hardcore quoi qui fait des concerts de hardcore quoi. Remontons vite fait jusqu’à
Spitfast, groupe japonais qui voudrait bien trouver quelques mélodies pour les inclure au
milieu du leur, de hardcore. Mieux que Thrashcore D.C., surtout grâce aux voix sur les
refrains qui sont doublées, le résultat est amusant et exotique. 13 morceaux pour une durée
totale de 13 minutes. La moyenne est respectée.
[www.nextclues.com]
Le premier groupe est français, le second japonais, tous deux officient dans un violent hxc
à la limite du grind, genre dont je ne suis pas très fan sur CD… j'ai franchement du mal à
différencier les deux groupes, c'est vous dire ma connaissance du truc. Le livret diy est
sympa, la prod correcte, pour amateur du genre!
[APATRIDE # 8]
This is Métropole océane, not venice beach... cette phrase restera marquée dans les
mémoires, ce split moins je pense, spitfast sont japonais et jouent un
fastcore sombre avec une voix couverte digne des groupes de
crustcore américains qui portent négativement perfecto clouté et patchs
discharge. Pas mon truc. thrashington dc musicalement, ce n'est pas ce que
j'affectionne non plus, j'aime pas Charles brçnson, je préfère clint Eastwood. En
revanche, niveau lyrics et déconnade, j'e supporte à fond, ils ont glissé des
extraits de tracks où on entend des bouts d'interviews d'Olivier Lehuby
(Kids for life'), Mehdi HxC Trooper qui parle de DYS et Roger Miret en
intro de 'untrue till death', excellent. Ils en ont marre des textes
anti-BUSH et ont fait un morceau qui s'appelle 'Rock against ', il faut
mettre le nom de votre leader politique local dans le blanc. Bonne
initiative. DESTROY THE SCENE.
[HEY YOU # 11]
voilà une idée audacieuse ! C'est le label français Kawaii Records qui s'est chargé de
mettre en œuvre cette bonne initiative en sortant un split CD avec les groupes Spitfast
(Japon) et Thrashington D.C. (France – Brest). 13 titres en 13 minutes : mettez vos
ceintures, accrochez-vous, c'est parti ! Ce sont les japonais de Spitfast qui frappent en
premier avec leur hardcore rentre dedans et hautement énergiques. Misant sur des bons riffs
et des refrains doublés accrocheurs et des lignes de chant écorchées, les nippons puisent
allègrement dans toutes les branches du hardcore mais aussi dans ce bon vieux punk ("Boku No
Nakano Mouhitorino Aitu", "N.O.R.I"). Loin d'être un infâme patchwork musical, le son de
Spitfast est assez interessant et démontre un bon potentiel créatif dans l'agencement des
plans ("To Start From Here", Jikosouzou…). Malgré une production un peu faiblarde, les
asiatiques s'en tirent à merveille et marqueront sans doute les esprits du quidam un temps
soit peu curieux. Le hardcore japonais très méconnu chez nous, nous réserve de bonnes
surprises ici…pourvu x'a dure ! C'est ensuite autour des français de Thrashington D.C. de se
jeter à corps perdu dans l'arène du split CD. Evoluant dans un hardcore rapide et parfois
old school teinté de punk, nos amis brestois ne sont pas là pour faire dans la dentelle et
distilleront leurs 6 morceaux comme un allemand boit des bières : à fond et sans fioriture !
Ne cherchant pas à innover quoique ce soit ou à jouer de belles mélodies, Thrashington D.C.
démontre ici son fort potentiel hardcore jusqu'au boutiste sans concession ni baisse de
régime qui laisse la part belle aux puissantes rythmiques et aux riffs simples mais
efficaces ("Kids For Life", "Rock Against"…) C'est sûr le frontman hurleur Fast Fab n'est
pas toujours très calé dans son chant mais l'énergie chaotique qu'il dégage se pose à
merveille sur la déferlante musicale mise en avant par ses compères ("Destroy The Scene",
"Untrue 'Till Death"…) En définitive, il ne faut pas chercher ici du hardcore subtil (c'est
possible, ça ?) et de belles mélodies. Avec environ 13 minutes pour 13 titres, ce split CD a
pour seule vocation de mettre en avant du hardcore pur et dur sans demi mesure ni artifice.
Outranciers dans leurs démarches, Spitfast et Thrashington D.C. tapent là où ça fait mal :
direct dans ta gueule. On en redemanderait presque…
[www.metalsickness.com]
J'ai entendu le CD après avoir vu TDC sur scène mais j'avais déjà achoppé deux ou trois MP3,
et jamais bien. Bah ça se confirme, c'est excellent. Les samplers de Lehuby et autres
émissaires nationaux et internationaux de la réalité du hardcore underground, le vrai, celui
du fury fest, celui des potes de Rick Ta Life, sont trop marrants. Par contre, comme j'adore
les morceaux je me les passe presque en boucle, et à la fin c'est relou d'entendre c'est
pinpins raconter comment la pochette de DYS c'est le vrai hardcore, ou encore, chose vraie
mais la plus banale qui soit: " je resterai jeune toute ma vie". Enfin, c'est pas une vraie
critique hein, l'important c'est que je kiff les morceaux. Et pour le coup ils sont vraiment
bons. Du fast à 2 grattes donc avec des plans de guitare recherchée, des breaks de basse et
de batteries que j'aimerais les avoir trouvées moi-même, et une voix rageuse comme j'adore
(un sale gosse le Fab). C'est un peu les petits frères de YOUSSOUF TODAY quelque part, mais
attention, je ne dis pas que c'est pareil, c'est juste que c'est un peu le même esprit quoi.
Par contre la partie SPITFAST, je l'ai écouté qu'une fois je crois et j'ai vraiment pas
adoré.
[PERSPECTIVE # 4]
Attention, il ne s'agit pas d'un skeud sorti à l'arrache, il s'agit d'un véritable partie
pris, pour faciliter la diffusion de la musique. Le layout est bien travaillé et il y a un
poster dépliant avec les paroles, donc laissez tomber vos préjugés sur ce format! TDC font
toujours du thrash rock'n'rollisant humoristique. J'adore les paroles. Un chant très écorché
auquel il faut s'habituer, mais sinon les songs le font bien! Le futur LP est un cran au
dessus donc accrochez-vous. SPITFAST font du fast qui m'a beaucoup moins accroché désolé.
[THANX FOR NOTHING # 6]
Spitfast, de quelque part au Japon, me font penser à un mélange de fastcore et de Spirit 84
sur la fin, quand ils incorporaient des mélodies presque émo à leur youth crew.
L'enregistrement est crû et la voix rocailleuse. Niveau des textes, ils sont dans la
tradition de tous ces groupes japonais chantant en anglais des paroles ne voulant rien dire.
Sérieusement, c'est complètement débile, vide de sens et au final plutôt marrant, voir
ridicule. Un exemple: "fashion is talked happily together happily all together / I can't do
such a thing / Music which I believe". Hein? Allez, une autre: "money is also important /
but self-creation is more important / do I like me? / I can't see myself". Hahaha! Enorme.
La prochaine fois ce serait peut-être mieux de chanter dans votre langue natale nan? La
suite c'est Thrashington DC de Brest, dans un style similaire, mélange de youth crew et des
groupes bandana-thrash de la fin des années 90 / début 2000. Eux aussi chantent en anglais
mais au moins on comprend ce qu'ils veulent dire: veulent rester jeunes jusqu'à la mort (bon
courage), voir les gens porter des t-shirts "Chirac Sucks" plutôt que "Bush Sucks" et
glander entre potes et faire du thrash. Ok, y'as pire comme programme.
[www.governmentjunkies.blogspot.com]
Trashington DC / Spitfast ‘’S/t’’. (Split CD - Kawaï Rds). Bon, on commence avec Spitfast, groupe qui nous vient du Japon, et qui, passé une intro toute lisse, nous balance un hardcore oldschool bien terrible, sur les sept titres qu’ils ont enregistré avec amour… . C’est super efficace, alternant passage ultra rapide limite fastcore et les bons vieux riffs qui ont fais les bonnes heures du oldschool. J’ai un peu moins accroché sur la voix, un peu trop poussive, mais qui reste de bonne facture. Seuls deux titres sont en japonais, et sont traduits dans le livret qui contient les textes. On en arrive donc aux ch’tis français de Trashington, et j’ai bien du me repasser 10 fois de suite leur 6 titres (que 6, les feignasses !!), parce que ça passe beaucoup trop vite. Dans la lignée de groupes comme Yousssouf Today, ça joue vite, très vite, avec un chant hurlé, tout dans l’urgence. Moi, j’adore, et pis ils ont mis des petits extraits audio de commentaires sur le ‘’Hardcore Way of Life’’, qui m’ont bien fait poiler, je pense que le but étant là, sinon, ça frise le ridicule… Avec çà, un tout petit son, c’est absolument pas péjoratif, qui fait super du bien, à l’heure de la grosse prod et du tout gros son. A noter qu’ils viennent de sortir un album, pas encore choppé, mais dont je vous causerais sûrement dans le prochain numéro. En tout cas, si c’est dans la même veine, vous pouvez y aller les yeux fermés!
[HUMAN DISASTER # 7]